En avril 1945, Marcel Pagnol adressait une lettre à son "cher Prévert" afin de défendre le rôle du scénariste contre celui du réalisateur. S'il y reconnaissait les qualités respectives de Renoir, de Clair, de Duvivier, de Carné, il prenait soin de souligner, qu'à ses yeux, ils n'étaient que "des exécutants comparables aux chefs d'orchestre", avant de préciser que "leur création n'(était) que secondaire" puisqu'ils avaient "besoin du manuscrit d'un autre pour commencer leur oeuvre". Prévert était-il d'accord avec une telle position ?...

Certains ont vu dans la Révolution française une période noire pour les savants, en raison par exemple de la décapitation du père de la chimie moderne, Lavoisier. L’historien des sciences Jean-Luc Chappey défend, lui, la vision d’un moment unique, qui consacre le pouvoir des savants et marquera l’organisation des sciences au siècle suivant. C’est justement au XIXe, il y a tout juste 200 ans, que naît l’Académie de médecine. La société savante s’impose dès ses débuts comme une arène contribuant à l’avancée globale de la science.

La première peinture sous-marine, de magnifiques portraits d'animaux ou de dinosaures mais aussi la représentation d'une nature en proie à sa violence intrinsèque... La très ambitieuse exposition du musée d'Orsay, mise sous cloche alors qu'elle devait ouvrir le 15 décembre, dévoile 1001 beautés artistiques inspirées par les sciences du vivant bouleversées au XIXe siècle, notamment grâce aux thèses de Darwin sur l'évolution. Visite en avant-première.

Les archives nous le révèlent : sous le Second Empire, il existe des femmes qui parviennent à vivre comme des hommes, et même à convoler avec une autre femme en justes noces. Des cas d'autant plus surprenants qu'il s'agit d'individus de condition très humble.

Quelles formes la nébuleuse romantique a-t-elle prises à Paris ? C'est la question à laquelle la triple et passionnante exposition du Petit Palais et du Musée de la vie romantique apporte des réponses.

En mai 2019, quatre siècles après que des Africains enchaînés mirent pour la première fois les pieds dans la colonie (alors anglaise) de la Virginie, des archéologues ont annoncé que les vestiges calcinés de la Clotilda, le dernier bateau d'esclaves ayant atteint les côtes américaines, avaient été découverts au fond de l'eau, près de Mobile, en Alabama. Ses prisonniers furent les derniers d'une population estimée à 307 000 Africains livrés à l'asservissement en Amérique continentale entre le début du XVIIe siècle et 1860.