Jean-François Laguionie, "Slocum et moi"
Bulletin : Positif février 2025
01 février 2025
Auteurs
Numéros de page :
pp.18-20, 22-26
À 85 ans, Jean-François Laguionie signe son septième long métrage d'animation et poursuit une veine introspective entamée dans "Louise en hiver" (2016). Quand Louise quittait sa maison de bord de mer pour construire une cabane, les parents du petit François, dans "Slocum et moi", bâtissent un bateau en bois au fond de leur jardin en bord de Marne. Échos des frêles esquifs en papiers découpés de ses courts métrages ("La Demoiselle et le Violoncelliste", 1965 ; "La Traversée de l'Atlantique à la rame", 1978), ces constructions de fortune peuvent être vues comme des métaphores de sa démarche artistique : se débarrasser du film grand format "enfantin" pour façonner une oeuvre plus intime. Ce voyage immobile dans lequel s'engage le trio familial - la fabrication d'une réplique du Spray, avec lequel Joshua Slocum réalisa le premier tour du monde en solitaire - est aussi un voyage initiatique, le temps de l'adolescence du narrateur. Nous nous étions entretenus avec "Jeff" après "Le Château des singes", il y a vingt-cinq ans, puis à la sortie du "Tableau", en 2011. Notre troisième rencontre porte sur ses trois derniers films et le travail avec deux proches collaborateurs, la scénariste Anik Le Ray et le compositeur Pascal Le Penne. Sommaire. L'aventure intérieure. "J'ai écrit cette histoire pour essayer de la comprendre" : entretien avec Jean-François Laguionie.
Note Générale : Dossier de 2 articles.