Une image vaut parfois mieux qu'un long discours pour raconter un homme. J'introduirai donc Muzo, double de Jean-Philippe Masson, en le regardant le jour de l'interview dessiner une dédicace sur la planche de "Placid et Muzo" d'un vieux "Pif" de 1968, paru huit ans après la naissance de l'artiste. Il commence en bas de la page, en dessinant parfaitement à l'envers un personnage de la main gauche pour s'exercer, me dit-il, au cas où il perdrait un jour l'usage de la droite. Muzo dessine comme il respire. Par ce médium, il raconte notre monde en posant sur lui un regard caustique et décalé souvent voilé de mélancolie.