L'identification des soldats morts au combat constitue un enjeu majeur en archéologie des conflits et en histoire militaire. Cet article propose quelques remarques et observations concernant les plaques d'identité militaires utilisées lors de la Seconde Guerre mondiale. À travers une approche comparative, nous étudions les systèmes de marquage des plaques américaines, italiennes et allemandes, en mettant en exergue les implications structurelles et archivistiques inhérentes à chaque modèle. L'absence de nom sur les plaques allemandes et l'organisation centralisée des registres posent des défis majeurs pour la restitution des identités posthumes. À partir d'études de cas empiriques, nous analysons les erreurs d'identification induites par la corrosion, les pertes documentaires et les échanges involontaires de plaques. Enfin, nous proposons une méthodologie archivistique et archéologique permettant d'optimiser la reconnaissance des soldats disparus.