Comment Sainte Lucie veut peser dans les herbes et épices
Bulletin : LSA 19 juin 2025
19 juin 2025
Numéros de page :
pp.40-41
Sainte Lucie, marque fondée en 1885 par la famille Mohain, célèbre ses 140 ans avec un nouveau logo plus visible et coloré, intégrant une fleur de vanille, la date de création et un drapeau tricolore. Numéro 2 des ventes d’herbes et épices en France, la marque vise 20% de parts de marché contre 8,7% actuellement, et ambitionne de devenir la marque préférée des Français pour cuisiner. Son chiffre d’affaires en sortie caisse atteint 33 millions d’euros, loin derrière le leader Ducros (171 millions d’euros) et les marques de distributeur (62 millions d’euros). L’entreprise prévoit de réaliser 53 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025, en hausse de 6%, dont 92% sous la marque Sainte Lucie, également présente dans les aides à la pâtisserie. Le secteur des épices, herbes et mélanges (PHEM) a progressé de 52% pour atteindre 394,8 millions d’euros (+8,8% en volume), tandis que le segment poivres et sels représente 220 millions d’euros (+4% en valeur, +2,3% en volume).
Sainte Lucie est présente dans 15 à 20% des grandes et moyennes surfaces françaises. Près de 3 000 meubles de vente accueillent 250 références d’herbes et épices, qui seront rhabillés aux couleurs de la nouvelle identité. L’entreprise conditionne chaque année 30 millions de pots, flacons et sachets, répartis à parts égales entre produits salés et sucrés, avec 100% des lots contrôlés et toutes les matières premières mises en quarantaine jusqu’aux résultats des analyses. Le catalogue compte 500 références, dont une trentaine de nouveautés par an. Le site de Creil (Oise), ouvert il y a un an, regroupe un atelier de conditionnement équipé de deux lignes de remplissage de flacons en verre et moulins, une ligne de mise en pots plastique et une autre en sachets, ainsi qu’une plateforme logistique capable de stocker jusqu’à 9 000 palettes. Une cinquantaine de magasiniers, caristes et managers préparent chaque jour près de 300 commandes, livrées directement aux points de vente.
Les aides à la pâtisserie, comme les sachets de levure, flacons de nappage, gousses de vanille et poudres d’amande, sont conditionnés dans un bâtiment de 5 000 m² construit en 2017, La Maison du Dessert. Au total, 6 millions d’euros ont été investis dans les lignes de production au cours des quatre dernières années, hors construction du nouveau bâtiment de 12 500 m². L’entreprise affirme pouvoir doubler sa production sans investissements supplémentaires majeurs. En septembre, Sainte Lucie lancera son premier spot publicitaire pour renforcer sa notoriété et expliquer comment la marque simplifie la cuisine au quotidien.