Main basse sur la ville
Bulletin : Society 256
22 mai 2025
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pp.28-39
Plus qu’aucune autre ville française, Hénin-Beaumont raconte l’ascension du Rassemblement national. C’est là que, dans les années 2000, Marine Le Pen a trouvé son ancrage local. Là que son parti a bâti sa stratégie de dédiabolisation. Là qu’elle a été élue députée, et là encore que son lieutenant Steeve Briois a conquis la mairie. Pourquoi ici ? Parce que le terreau social, entre désindustrialisation et sentiment d’abandon, était fertile, certes. Mais aussi parce que la ville appartenait alors à Gérard Dalongeville, maire de gauche, dont la condamnation pour détournement de fonds publics a ouvert les portes à l’extrême droite. Retour sur l’affaire qui a changé la face de la politique française.