Les jeunes âgés de 11 à 17 ans sont devenus des consommateurs à part entière, avec une moyenne de 500 euros par an en argent de poche, cumulant à plus de 3 milliards d'euros pour cette tranche d'âge en France. Les marques et enseignes, qu'elles soient alimentaires ou non, physiques ou en ligne, cherchent à séduire ce public en leur proposant des produits abordables et des événements qui répondent à leur goût pour le partage de photos et d'informations. Les jeunes gèrent ces sommes de manière autonome pour des achats personnels, ce qui en fait un marché important pour les entreprises. Les dépenses des jeunes se concentrent principalement sur les supermarchés et l'alimentation, qui captent 31 % de leurs dépenses, suivis par les fast-foods (15 %) et les vêtements et accessoires (7 %). Les enseignes comme E. Leclerc, Carrefour City et Monoprix sont parmi les plus fréquentées. Les adolescents sont également attirés par des sites de mode en ligne comme Shein, qui est particulièrement populaire chez les adolescentes. L'argent de poche est perçu comme un outil pédagogique, bien que les parents soient souvent en contradiction sur la manière de l'utiliser pour inculquer des valeurs de consommation responsable. Les jeunes sont des consommateurs informés, utilisant des plateformes comme Vinted pour vendre en seconde main, et des services de paiement numérique comme Apple Pay et Google Pay, qui connaissent une forte croissance d'utilisation chez les adolescents. Les marques doivent s'adapter à cette nouvelle génération de consommateurs, qui sont prescripteurs et acteurs économiques à part entière. Les enseignes comme Normal et JouéClub se concentrent sur des stratégies de merchandising ciblées pour attirer ces jeunes consommateurs. L'émergence de plateformes comme TikTok Shop pourrait encore accroître le poids des achats numériques chez les adolescents, qui sont déjà des adeptes des achats en ligne. En parallèle, le secteur des produits alimentaires pour enfants connaît une légère baisse en valeur, bien que certaines catégories comme l'épicerie sucrée soient en croissance. Le marché du jouet, quant à lui, montre des signes de redressement, tandis que le textile pour enfants connaît une reprise en 2024. Cependant, le secteur de la papeterie souffre de la baisse de la natalité, avec une diminution du nombre d'élèves et une baisse des ventes dans toutes les catégories. Les enseignes doivent donc naviguer dans un contexte de marché complexe et en évolution rapide pour capter l'attention et la fidélité de ces jeunes consommateurs.