Biomarqueurs sanguins de l'atrophie musculaire
une opportunité de diagnostic
Numéros de page :
8 p. / p. 251-258 : ill. en coul.
Une perte involontaire de muscle squelettique survient dans différentes situations physiologiques (sarcopénie liée à l’âge par exemple) ou pathologiques (cachexie due à des maladies chroniques). Cette perte de muscle squelettique est caractérisée par une diminution plus ou moins rapide et progressive de la masse et de la force musculaire, avec une détérioration des performances fonctionnelles. Ce mécanisme est adaptatif est bénéfique à court terme mais il devient délétère lorsqu’il perdure en entraînant une augmentation de la morbidité et de la mortalité. Un diagnostic précoce à l’aide de biomarqueurs fiables est souhaitable car il est très difficile de réverser la perte de muscle lorsqu’elle est installée. Le développement de l’atrophie musculaire est d’origine multifactorielle et plusieurs voies métaboliques peuvent être activées différentiellement en fonction du stimulus catabolique. La physiopathologie de la perte de muscle pouvant impliquer des conditions inflammatoires, un dysfonctionnement endocrinien, des altérations métaboliques ou tout simplement une perte de stimulation (alitement par exemple) peuvent en être la cause. Cette diversité de signalisation représente un obstacle important au diagnostic car de nombreuses études se sont focalisées sur une situation physiopathologique particulière seulement, et les biomarqueurs proposés peuvent alors être représentatif de la pathologie étudiée plus que de l’atrophie musculaire. Actuellement, aucun moyen fiable n’existe pour diagnostiquer de façon précoce l’apparition d’une atrophie musculaire. En effet, les techniques d’imageries pour évaluer la masse musculaire présentent des limites et sont peu applicables en routine et il n’existe pas de biomarqueur efficace dans les fluides biologiques. Cette revue fait le point sur les limites des techniques/approches actuellement envisagées, en précisant les critères indispensables au développement d’un diagnostic fiable à coût abordable pour son utilisation en routine hospitalière.
Note Générale : Bibliogr. p. 256-258