Ils ont souvent un lien de parenté avec l'artiste mais peuvent aussi avoir été un ami ou un collaborateur. Et ils deviennent son ayant droit. Leur mission est de faire vivre l'oeuvre. Cette succession n'est pas toujours synonyme d'enrichissement et peut même virer au cadeau empoisonné. La lecture des dernières volontés de Colette, en 1954, a été un moment douloureux pour sa fille unique, Colette de Jouvenel, déchue du droit patrimonial au profit du troisième mari de l'écrivaine. La descendante s'est battue vingt ans pour faire valoir sa légitimité juridique. Un temps à la merci des appétits, la postérité de l'autrice est aujourd'hui assurée par deux cousins Jouvenel en mauvais termes, mais aussi par l'important cercle des spécialistes de son oeuvre.