Dans le documentaire "Doisneau des villes, Doisneau des champs", une Juliette Binoche juvénile et souriante commente sa rencontre en 1993 avec le photographe. "C'est comme avec un metteur en scène, ça peut avoir la même puissance, la même violence...". L'idée de faire un seul cliché la séduit particulièrement : "Pas dix rouleaux, mais une photo, voulue, un vrai échange : parce qu'une fois, c'est l'instant ; et c'est ça, la photo : c'est "l'instant !"" On pense au "Pas une image juste, juste une image" de Godard. Peut-être, mais avec Doisneau : "Juste une image juste" ! Près de 400 "Instants donnés" obtenus "avec la patience d'un pêcheur à la ligne", comme l'explique sa fille Francine, ont été choisis parmi quelque 450 000 clichés de la fondation.