L'autoproduction, qui inclut la culture de fruits et légumes, la fabrication de conserves et l'élevage de poules, gagne en popularité en France, motivée par une quête d'autonomie, des préoccupations écologiques et des considérations économiques. Selon l'Observatoire Gamm vert de l'autoproduction, 70% des Français pratiquent au moins une activité d'autoproduction, représentant 32 millions de personnes, avec une dépense annuelle moyenne de 200 euros par individu. Le marché de l'autoproduction est estimé à 6,4 milliards d'euros, avec une augmentation notable de nouveaux pratiquants, notamment parmi les jeunes urbains et les personnes à revenus modestes. Les motivations principales incluent la consommation d'aliments sains, la réalisation d'économies, et le désir de créer quelque chose de ses propres mains. Cependant, des obstacles subsistent, tels que le manque de temps, de matériel, de compétences, et les aléas climatiques, qui freinent certains individus. Des entreprises comme Vilmorin et Kokopelli s'efforcent de faciliter l'accès à l'autoproduction. Vilmorin a modifié sa stratégie de merchandising pour mieux répondre aux besoins des jardiniers, tandis que Kokopelli se concentre sur la distribution de semences biologiques et reproductibles. Les solutions pour les citadins incluent la culture d'herbes aromatiques et de petits légumes sur les balcons, ainsi que des appareils pour cultiver des plantes en intérieur. La permaculture est également mise en avant comme une méthode respectueuse des écosystèmes naturels. Des innovations comme le kit AirTender pour la stérilisation et les mangeoires optimisées pour volailles d'Evena illustrent les efforts pour surmonter les défis de l'autoproduction. Les initiatives visent à démocratiser l'autoproduction en rendant les pratiques plus accessibles et en fournissant des conseils et un accompagnement adaptés aux débutants.